Au bord d'un torrent...

Toute ma vie, j'ai fais genre que mon élément préféré était le feu... Et puis un jour, alors qu'on traversait un des ponts de la ville, j'ai réalisé que mon élément préféré, c'est l'eau. J'aurais du le savoir en vrai, parce que l'endroit où je me sens le mieux, c'est dans mon bain...  (oui, j'ai avalé un clown aujourd'hui...). Blague à part, l'endroit où je me sens le mieux, c'est au bord de l'eau... sur les grandes plages avec la mer, l'océan à perte de vue, au bord d'une rivière, d'un lac, les pieds dans l'eau. Même sous la pluie si il fait vraiment chaud quand elle tombe (faut pas exagérer quand même).

J'aime le bruit de l'eau qui coule, du petit ruisseau de montagne qui débute son voyage en glougloutant jusqu'à l'océan déchainé qui se fracasse sur la plage, de la petite pluie fine qui pleumouille sur la terrasse jusqu'à l'orage qui déverse sa fureur sur nos maisons... (j'ai pas dis que j'aimais être en dessous hein!)

Autant dire que hier, quand l'Homme m'a proposé de monter prendre le frais en montagne, j'ai dis "ok, mais moi je veux de l'eau... me poser à coté d'un torrent et me relaxer"... 

And so I did...

Je ne dis pas que ça a été sans mal hein... Il a fallu marcher un peu, mais j'en avais trop envie et je voulais le gros torrent, pas le ruisselet... Donc, j'ai marché jusqu'au gros torrent par le chemin indiqué par l'Homme pendant que lui, montait plus haut... toujours plus haut. 

En chemin, j'ai rencontré une minuscule habitante des lieux. Un petit arrêt pour la regarder, admirer sa délicatesse (et se souvenir de quand je faisais pousser des tétards ) 

Encore un peu de marche pour trouver le torrent...

Prudemment poser les pieds dans l'eau (j'avoue, au départ c'était pour nettoyer mes chaussures), savourer l'eau fraiche qui s'infiltre partout puis s'installer sur une belle grosse pierre posée à coté et écouter le bruit du torrent. Fermer les yeux pour se laisser emporter par le bouillonnement et le fracas, ressentir le besoin d'une guidance et sortir mon oracle de mon sac... Tirer une carte qui pour la première fois depuis que je tire avec ce jeu, me pose question (C'est très récent en même temps, je n'ai fais que 4 à 5 tirages jusqu'à présent), lire le livret, le refermer parce qu'il me dit ne me convient pas... Ce n'est pas la réponse que j'attendais...

Fermer les yeux de nouveau, tenter de vaincre la frustration, m'allonger sur pierre tant bien que mal et de nouveau, écouter le bruit de l'eau, sentir les gouttes qui giglent sur moi et m'en amuser...

M'assoir et sortir mon livre de Shakti Gawain sur la visualisation créatrice afin d'avancer dans mon cours. Etre distraite par un papillon noir et orange qui me tourne autour etfinalement, vient se poser sur mes doigts, repart, revient, se pose de nouveau sur mes doigts, s'y promène et repart... (j'ai appris plus tard qu'il appartient à la famille des moirés, il est magnifique avec ses reflets). Me replonger dans ma lecture jusqu'à l'arrivée d'une syrphe, jolie petite mouche à fines rayures, qui tate le terrain en vole stationnaire avant de s'installer elle aussi sur mes doigts... Juste profiter...

Tenter de reprendre ma lecture sur la pierre et finalement m'allonger un peu plus loin pour continuer à lire jusqu'à ce que l'Homme arrive.

A regret, repartir...

Sur le chemin, profiter du spectacle et ramasser les fleurs d'arnica. Rajouter 2 branches mortes de rhododendron parce que je les trouve jolies et au bout du chemin, déposer quelques cheveux et du gâteau en offrande... Remercier la Déesse et la montagne pour les dons de l'après-midi... Rejoindre l'homme à la voiture et redescendre.

Au détour d'un virage, retrouver le torrent et s'arrêter pour remplir d'eau de montagne les bouteilles maintenant vidées.

De retour à la maison, utiliser l'eau du torrent pour mettre mes pierres à purifier... 

Ce soir, c'est la pleine lune, je vais les mettre à recharger... Si le temps le permet, le ciel est couvert, je risque de ne pas pouvoir admirer la belle Sélène que j'aime tant.

Ensuite m'occuper des plantes avant qu'elles ne s'abiment...

Suspendre les plantes ramassées par l'Homme pour les faire sêcher et mettre l'arnica en pot, recouvrir d'huile afin de les faire macérer...

Dans un mois, j'aurais une huile d'arnica merveilleuse ainsi qu'une huile de millepertuis qui macèrent (les millepertuis ) depuis le 3 juillet et qui a déjà une couleur rouge absolument magnifique.

Enfin, et pour finir sous le signe de l'eau, prendre une douche bien méritée en se gratouillant la peau avec un exfoliant.